I - Le VZV

Le VZV est un des 8 Herpesvirus qui infectent l'homme.

(d'après le « International Committee on taxonomy of Viruses » (ICTV) 2005)

Tous les Herpesviridae présentent la propriété biologique particulière d'entrer en latence dans certains types de cellules après l'infection primaire ou primo-infection et de présenter des manifestations récidivantes. Dans le cas du VZV, le premier contact avec le virus (primo-infection) correspond à la varicelle et, après une période de latence dans les ganglions sensoriels, la réactivation correspond à la manifestation récidivante le zona.

Ce virus enveloppé de diamètre de 200nm est recouvert d'un péplos dont les glycoprotéines ont un rôle primordial pour l'interaction avec les récepteurs cellulaires.

La capside est icosaédrique et plusieurs protéines forment entre la capside et l'enveloppe le ‘tégument' qui n'existe que chez les Herpesviridae.

Le génome d'ADN bicaténaire de 125kpb codant 71 gènes est le plus petit des Herpesviridae.

Ce virus se multiplie dans le noyau des cellules infectées avec une synthèse en 3 phases successives de protéines très précoces (IE), précoces (E) et tardives (L). La nucléocapside bourgeonne au niveau de la membrane nucléaire et s'entoure de son enveloppe type péplos par un mécanisme complexe qui fait intervenir les structures membranaires intracytoplasmiques (appareil de Golgi).

L'adsorption du virus par sa glycoprotéine d'enveloppe se fait au niveau des cellules épithéliales de la peau et des muqueuses (en particulier de l'oropharynx) qui portent les récepteurs spécifiques.

L'infection est lytique dans les cellules de la peau et diffuse de cellule à cellule. Elle produit l'effet cytopathogène caractéristique.

Après migration axonale vers les ganglions sensitifs des nerfs rachidiens ou crâniens, le VZV établit un mécanisme de latence dans les cellules neuronales qui n'est que très partiellement élucidé.

Après une varicelle, l'infection virale persistante s'installe dans les ganglions sensoriels.  

Pendant la latence :

• Dans la cellule neuronale, le génome viral est présent dans le noyau de la cellule sous forme épisomique mais l'expression des gènes est limitée à quelques protéines virales. Les protéines très précoces et précoces (protéines non structurales) restent stockées dans le cytoplasme. Il n'y a pas de production de virions.

• A l'échelle de l'organisme humain, il n'y a pas de manifestations cliniques.

Réactivation

Sous l'effet de stimuli exogènes ou endogènes mal connus, un zona se manifeste chez 15% des individus.